Faisant partie des éléments porteurs du bâtiment, le plancher isolant joue un rôle important pour le confort intérieur. Son apport dans la structure de la construction oblige à le réaliser avec grand soin.
Pour avoir une idée sur le prix et les matériaux adaptés pour un plancher isolant performant, voici l’essentiel à retenir.
Un plancher isolant : c’est quoi ?
En bâtiment, un plancher est une structure horizontale séparant deux niveaux distincts d’un bâtiment. Il prend généralement appui sur les murs ou les poutres qui sont des éléments verticaux de l’édifice. On parlera donc de plancher isolant lorsque la structure assure l’isolation (thermique, sonore, sécurité…) du bâtiment.
Assumant divers rôles dans la structure de la construction, le plancher isolant est réalisé à partir de nombreux matériaux. Et selon le plan de la construction, il peut être positionné à différents endroits : sous les combles, en sous-sol, au-dessus d’un terre-plein, etc. Ce qui explique les multiples fonctions d’un plancher isolant.
Avantages du plancher isolant
Son premier avantage est de contribuer à la régulation de la température à l’intérieur de la maison. Selon le type de matériau utilisé, ce plancher assure une bonne isolation thermique au bâtiment. Etant placé entre deux niveaux du bâtiment ou en contact direct avec le sol (dalle sur sol), il permet d’isoler l’intérieur tout en réduisant les dépenses énergétiques du bâtiment. Ce qui assure un confort optimal à ses occupants.
Le plancher isolant permet aussi d’isoler la maison des bruits venant de l’extérieur. Cette isolation acoustique dépend en grande partie de la composition de l’isolant utilisé pour réaliser le plancher. En tant qu’élément porteur du bâtiment, le plancher isolant est un support indispensable pour les différentes charges de construction. Quel que soit le type d’équipements de la maison, la nature des meubles ou le nombre d’occupants, toutes ces composantes constituent en effet une charge pour les fondations. Grâce à un plancher isolant résistant, on parvient à renforcer les supports des fondations pour un meilleur équilibre des charges.
Par ailleurs, ce plancher est un élément important pour la sécurité d’un bâtiment. Support isolant, il garantit l’étanchéité du bâtiment aux différents facteurs environnementaux : gaz, air, humidité, etc. Sa résistance est aussi un atout certain contre les risques de glissement de terrain et d’incendie. Et selon le type de matériau utilisé, un plancher isolant peut servir enfin de canalisation, de ventilation ou à isoler les gaines.
Plancher isolant : quel matériau choisir ?
Un plancher isolant peut être construit en bois, en béton ou en fer. On peut distinguer aussi un plancher mixte, construit à partir de mélanges de matériaux (bois/béton ou acier/béton). Pour choisir un plancher isolant adapté à son bâtiment, voici quelques points essentiels à savoir sur chaque matériau.
Le plancher isolant en béton
Le béton est le matériau le plus utilisé pour la réalisation d’un plancher isolant. Il s’agit d’un plancher massif qui peut être coulé sur place. La structure comporte généralement une dalle armée d’un treillis soudé à la base. On distingue aussi un entrevous ou hourdis (en polystyrène, béton, matériaux de synthèse, etc.) et plusieurs éléments préfabriqués comme la poutrelle en âme treillis ou en béton armé, une armure en acier ou en béton précontraint.
Le plancher en béton est plus apprécié pour sa résistance et sa polyvalence. Bien qu’elle soit indiquée pour la construction d’un plancher bas, cette structure peut servir à isoler tous les niveaux du bâtiment. Sa composition permet de bénéficier d’une bonne isolation thermique et à l’air humide. Sa pose est aussi moins couteuse. Toutefois, la réalisation de ce type de plancher requiert un temps de séchage long. En plus, il n’assure pas une bonne isolation sonore.
Le plancher isolant en bois
Utilisé comme plancher intermédiaire, ce type est parfait pour les combles. Esthétique, léger et facile à poser, ce plancher est constitué d’une ossature en bois faite de nombreux panneaux. Selon la configuration, la surface du plancher peut être habillée ou non. Bien qu’étant une structure très économique, un plancher isolant en bois présente néanmoins quelques inconvénients : faible isolation sonore, faible résistance de certaines essences de bois et vulnérabilité au feu.
Le plancher isolant en fer
Il peut être installé à tous les paliers du bâtiment. Le fer étant à la fois léger, robuste et économique, ce type de plancher est facile à poser. Il faut toutefois tenir compte de sa vulnérabilité à la corrosion, sa faible capacité de résistance au feu et son faible niveau d’isolation sonore.
Le plancher isolant mixte
Le mélange de matériaux lui assure une grande flexibilité et une bonne résistance. Bien qu’il offre des performances d’isolation moyenne, ce plancher est utilisable à n’importe quel niveau de l’édifice.
Le coût d’un plancher isolant par m2
L’estimation du coût d’un plancher isolant est basée sur le prix des matériaux et la main d’œuvre. Toutefois, ce coût est très variable en fonction de la nature et de l’épaisseur de chaque matériau, de la surface du plancher et de son positionnement (sur vide sanitaire, au sous-sol, sur terre pleine…). Autrement dit, le coût total d’un plancher isolant est très variable selon qu’il s’agisse d’un modèle préfabriqué ou en construction.
De manière générale, il faut prévoir entre 10 et 15€ par m2 pour l’aménagement d’un plancher isolant en bois. Ce qui équivaut à environ 1000 à 1500€ pour une surface de 100 m2. S’agissant d’un plancher isolant en béton, il faut en moyenne 50€ par m2.
Plusieurs aides pour l’isolation du plancher
Il faut noter que tout projet d’isolation du sol a un coût relativement élevé. Afin d’alléger cet investissement, il existe plusieurs subventions et aides qui sont proposées par les collectivités, l’Agence Nationale d’Amélioration de l’Habitat (ANAH) et par l’Etat. Les subventions proposées prennent souvent la forme d’une prime éco-énergie.
Aussi, il est possible de bénéficier d’un crédit d’impôt CITE (crédit d’impôt transition énergétique) de 30 % afin de réduire les dépenses liées aux travaux d’un plancher isolant. Il existe aussi un éco-prêt (à taux zéro) qui est proposé par plusieurs banques.
Un plancher isolant selon la norme RT2012
Il faut rappeler que la réalisation d’un plancher isolant répond aux exigences de la réglementation thermique RT2012. Ainsi, pour distinguer le plancher isolant d’un plancher non isolant, il y a deux éléments à considérer : la résistance thermique (R) et le coefficient de conductivité thermique λ (lambda).
La résistance thermique exprime la capacité d’un matériau (ou une structure du bâtiment) à freiner la propagation de la température ou à s’opposer au flux de calories. Sa valeur est exprimée en m2/Watt. La résistance thermique est déterminée à partir de l’épaisseur du matériau et de son coefficient de conductivité thermique λ (W/m.K). En général, une résistance thermique élevée indique une isolation importante, tandis qu’un faible coefficient λ montre que le matériau est isolant.
Selon la norme RT2012, la valeur de la résistance thermique d’un plancher isolant doit être égale à 4 m²K/W (valeur minimale). Ce qui donne, en termes d’épaisseur, une valeur de 0,88 mètre pour un plancher isolant en bois (soit λ = 0,22 W/m.K) et 7 mètres pour un plancher en béton (soit λ = 1,75 W/m.K).
Que ce soit un bâtiment en étage ou non, la réalisation d’un plancher isolant est indispensable pour profiter d’un meilleur confort intérieur. Mais cette structure mérite d’être réalisée par un professionnel pour raison de sécurité.