La porte d’une maison contribue, quand elle est mal isolée, à perdre entre 15 et 20% de la chaleur contenue à l’intérieur du logis. Pire, elle peut laisser passer le froid en hiver, ce qui contribue à refroidir davantage la température de la maison, et oblige à augmenter le chauffage.
Mais isoler une porte ne consiste pas seulement à l’empêcher de perdre de la chaleur. On peut également isoler une porte pour qu’elle ne laisse plus passer les bruits environnants afin d’être plus tranquille à l’intérieur.
Comment choisir une porte pour une bonne isolation thermique et/ou phonique
Dans le cas où l’on choisit de changer entièrement la porte concernée, il faut faire attention à commander ou à acheter une porte qui offre la meilleure isolation possible.
Pour cela, il faut veiller à choisir :
- Une porte dont le châssis est en bois noble ou en bois massif, en PVC renforcé par des fibres de bois ou bien en matériaux mixtes (alu et PVC)
- Une porte dont le vitrage est à isolation renforcée (double vitrage certifié NF) si elle contient un vitrage
- Une porte certifiée par les labels Acotherm ou Cekal
- Une porte dont le coefficient de transmission thermique noté Ud est inférieur ou égal 1,8 W/m2.K
Note : le label Acotherm et la certification Cekal servent à classer les performances en isolation phonique des portes. La certification Cekal classe les portes en 6 groupes (AR1 à AR6), tandis que le label Acotherm les classe en 4 groupes.
Plus le chiffre attribué à la porte est élevé, plus ses performances en isolation phonique le sont également.
Cout d’une porte isolante thermique
Une porte isolante thermique coute entre 300 et 2 000 euros. Son prix varie en fonction du matériau qui a servi à la fabriquer (alu, bois, PVC, composite, verre), en fonction de sa taille et en fonction de son style (coulissante, à battant, pivotante, etc.).
Toutefois, les modèles d’entrée de gamme sont peu recommandés en raison de leurs performances limitées. Pour que son projet de changement de porte soit éligible au crédit d’impôt ou à une autre aide, il vaut mieux opter pour une porte de moyenne ou de haute gamme. Elles coutent entre 600 et 2 000 euros toutes catégories confondues.
Par ailleurs, il est également indispensable, lorsqu’on prétend à une subvention, de confier l’achat et la pose de la porte à un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Cela permet non seulement d’être éligible à l’aide, mais de bénéficier également de la TVA au taux réduit de 5,5%, et en second lieu de la garantie décennale sur les travaux qui seront effectués.
La pose d’une porte par un professionnel coute entre 250 et 400 euros, les fournitures étant comprises.
En somme, il existe 2 options pour avoir une porte isolante thermique et phonique convenable. Dans un premier temps, on peut renforcer la structure de la porte existante si celle-ci est en bon état avec un bas de porte neuf, des joints neufs et de la mousse de polyuréthane. Mais si la porte est usagée et dispose d’un vitrage simple, il vaut mieux la remplacer entièrement.
Toutefois, pour effectuer moins de dépenses, il est important de comparer le budget de réalisation des 2 solutions. On choisira ensuite celle qui convient le mieux à son budget et à ses besoins.
Isolation thermique et phonique d’une porte : mode d’emploi
Les professionnels conseillent souvent de remplacer les portes mal isolantes par des portes isolantes thermiques qui répondent mieux aux normes et aux exigences de la RT 2012 en matière d’isolation.
Dans la majeure partie des cas, ces portes sont également équipées pour isoler sur le plan acoustique, ce qui permet de résoudre les 2 problèmes en une seule fois. Seulement, cela consiste une dépense conséquente, surtout s’il s’agit de remplacer toutes les portes de la maison.
On peut donc, quand la porte est encore en bon état et que son châssis n’est pas détérioré, effectuer de petits rajouts à sa structure pour qu’elle ne laisse plus passer le froid ou la chaleur.
Installer un bas de porte
Le bas de porte est une latte en alu ou en PVC recouverte d’une brosse ou d’un gros caoutchouc que l’on fixe à l’intérieur au bas de la porte concernée. Il coute vraiment moins cher (à peine 3 euros), et il est très facile à installer. Pour plus de confort dans son utilisation, on peut opter pour un bas de porte pivotant ou automatique : il se lève tout seul dès que la porte est ouverte, puis se remet en place quand celle-ci est fermée.
Avant la pose, il est obligatoire de nettoyer correctement le bas de la porte et de retirer au cutter toute trace de la colle utilisée pour le bas de porte précédent. Ensuite, il faut mesurer la longueur de son bas de porte à l’aide d’un mètre ruban, puis couper le bas de porte à la taille exacte.
Pour la pose proprement dite, il est important de se référer aux consignes du fabricant, car certains bas de porte peuvent être collés, tandis que d’autres doivent être vissés.
Dans le cas d’un bas de porte à coller, on retire le ruban adhésif protecteur de la partie à coller, puis on le fixe au bas de la porte préalablement nettoyée et sèche. Pour le bas de porte à visser, on se contentera de visser le bas de porte aux endroits prévus en suivant les directives de la notice.
Changer le vitrage de sa porte
Cette étape concerne exclusivement les portes disposant d’un vitrage simple, qu’il soit étendu à toute la surface de la porte ou seulement à la moitié. Un vitrage simple a de très mauvaises performances en isolation thermique ou phonique.
Pour plus de confort, il faut installer au minimum un double vitrage, les 2 lames ayant des épaisseurs différentes et étant séparées par une lame d’air ou de gaz.
Cependant, la pose et la dépose d’un vitrage de porte sont très délicates à réaliser, et au lieu de prendre le risque de se couper les doigts ou de briser les vitres, il vaut mieux faire appel à un professionnel.
Pour l’achat du double vitrage et la pose (avec la dépose de l’ancien), il faut prévoir au moins un budget de 200 euros. Le tarif va varier en fonction de la taille du vitrage et de la nature du châssis de la porte (bois, alu, PVC ou mixte).
Dans certains cas, changer de vitrage sera même impossible ou trop onéreux. Dans ces conditions, il est préférable de changer de porte.
Isoler le dormant de la porte
Il est très facile de vérifier s’il est nécessaire de mettre un autre joint au niveau du dormant de sa porte. Il suffit de prendre une feuille de papier et d’essayer de la faire passer entre la porte et son cadre quand celle-ci est fermée. Si la feuille parvient à s’infiltrer, c’est qu’il y a un petit espace laissé par le joint, et par lequel l’air peut passer et ainsi contribuer aux pertes de chaleur.
Il existe 2 types de joints : les joints autocollants et les joints à clouer, tous ayant une largeur comprise entre 1 et 7mm. Avant de les mettre, il faut utiliser de l’alcool pour dégraisser la feuillure. Ensuite, on retire progressivement le ruban adhésif qui protège la partie à coller du joint tout en le glissant dans l’interstice qu’il doit combler.
Dans le cas du joint à clouer, il faut d’abord s’assurer qu’on dispose de la bonne mesure de joints en mesurant la surface à combler, puis en coupant le joint à la bonne taille. On glisse ensuite le joint dans la feuillure et on le cloue au fur et à mesure.
Note : les joints à clouer sont généralement fabriqués en métal. Ils sont plus résistants dans le temps que les joints à coller qui sont produits à partir de mousse de polyuréthane ou de PVC. Pour en acheter, il faut prévoir entre 10 et 20 euros.
Autres astuces pour mieux isoler sa porte
Pour renforcer l’isolation de la porte, on peut également :
- la doubler avec de la mousse de polyuréthane
- poser un volet pivotant au niveau de la serrure
- poser un balai d’étanchéité au niveau de la boite aux lettres