Ragréage : qu’est ce que c’est, comment procéder et combien ça coute ?

Tout savoir sur les différents types de ragréages, auto lissant, mortier chape, leur prix moyen au m2 pose comprise et comment les réaliser.

ragréage

En construction comme en rénovation, le second œuvre est la dernière étape qui permet d’achever, d’aménager et d’équiper le bâtiment en cours. A cette fin, elle regroupe une multitude de travaux de finition dont l’isolation, la peinture, la couverture du toit et le revêtement mural et du sol.

Mais bien avant, il faudrait procéder à un ragréage des surfaces. Surtout si celles-ci présentent des bosses, des creux ou toutes autres différences de niveaux.

Prix moyen au m2 des travaux de ragréage

Travaux de ragréage Fourniture Pose
Mortier classique auto lissant 2,5€ à 4€ / m2 20€ / m2
Mortier de ragréage fibré 3€ à 5€ / m2 30€ / m2
Mortier de nivellement 6€ / m2 35€ / m2
Primaire d’adhérence prêt à l’emploi 8€ / m2 25€ / m2

Le ragréage des sols : à quoi sert cette opération ?

Le sol, qu’il s’agisse de celui de la cuisine, de la chambre, du salon ou même du garage, fait partie de la décoration d’une pièce. Pour ce faire, il existe une multitude de matériaux, de formes et de couleurs divers, servant à la revêtir. Il n’est donc pas rare de marcher sur de la moquette, du carreau, du béton, du plâtre, du parquet, des dalles en PVC et autres.

Ces derniers ne pouvant être posés que sur des surfaces planes et bien horizontales, il est recommandé de procéder à la mise à niveau.

Le ragréage du sol, au même titre que le terrassement et la pose de chape, est l’un des nombreux travaux précédant le revêtement. Totale ou partielle, cette opération consiste à aplanir et lisser tout type de sols durs maçonnés (bruts, neufs ou restaurés). Ces derniers présentant des défauts d’épaisseurs souvent inférieurs à 12 millimètres et des aspérités dépassant 5 mm d’épaisseur. Elle se différencie du rebouchage pour lequel les travaux sont effectués sur des enduits anciens dégradés.

Ragréage classique, mortier, chape : que faut-il choisir ?

Il est possible, selon la nature du support à égaliser et celle des aspérités à supprimer, d’effectuer plusieurs types de ragréage. Ainsi, les petites irrégularités d’un diamètre inférieur à 2 cm peuvent être comblées avec un ragréage classique en béton. Ce dernier pourra alors être réalisé avec un primaire d’accrochage ou d’adhérence et un mortier auto lissant. Communément appelé ragréage liquide ou auto lissant, ce mélange est idoine pour une vieille chape de béton, un carrelage en mauvais état ou un parquet abîmé.

De son côté, le mortier de nivellement est obtenu en mélangeant un primaire d’adhérence et un mortier de ragréage fibré. Grâce aux fibres contenues dans sa texture, cet auto nivelant est fortement recommandé pour les dénivelés importants de plus de 2 cm. On pourra également l’utiliser sur des sols déformables comme les parquets flottants.

Quant à la chape de ragréage, elle est celle qu’il faut utiliser pour combler des trous supérieurs à 4 cm.

Il existe par ailleurs sur le marché des ragréages universels ou spécialement conçus pour des supports bois ou poreux. Pour les personnes ne disposant pas d’un long temps pour la pose, des versions rapides sont proposées. Ces dernières sèchent très vite tout en s’autolissant facilement. Ce qui permet de recouvrir rapidement le support.

Différentes caractéristiques d’un sol à ragréer

Le ragréage, pour être réussi, doit se faire sur un sol dur, sain, sec, propre, poreux non sujet à des effritements et sans risque d’écroulement. Ces différentes caractéristiques permettant à l’enduit de lissage d’accrocher correctement sur le support.

Ainsi, on pourra entreprendre ces types de travaux sur :

  • du carrelage
  • du ciment
  • du béton
  • des dalles de plastique rigide
  • du parquet à lames clouées ou collées

Dans le cas d’une moquette, d’un parquet flottant ou de tout autre type de sol souple, on pensera tout d’abord à retirer le revêtement. Ce qui permettra de purger les espaces existant entre les lames de parquet et si possible de sceller les carreaux du carrelage.

Il est également conseillé de déposséder le support de tout élément (écailles de peinture, des résidus de colle et des particules de bois) favorisant une mauvaise adhérence. Si par contre, le sol est friable ou produit du sable, il doit être traité au préalable.

De leur côté, les produits utilisés pour le ragréage sont classés en trois catégories. La première regroupe les enduits de lissage obtenus à partir d’un primaire d’adhérence et d’un produit en poudre à délayer. Il est également possible de faire aplanir une surface avec une matière bicomposante issue du mélange de l’eau avec de la résine liquide et d’une poudre. Les produits monocomposants étant eux composés d’une simple poudre à délayer avec de l’eau.

Pour donc qu’aucun défaut de planéité ne soit visible, les surfaces sont recouvertes d’une matière de lissage d’une épaisseur de 5 à 10 millimètres. Celle généralement utilisée étant l’enduit de finition. Il s’agit en effet d’une poudre composée de ciment à laquelle on ajoute de l’eau. N’empêche qu’il faudra prévoir une égalisation des niveaux pour que le mélange rattrape correctement les imperfections et comble les défauts comme les effets de bulles, les nids.

Ragréer un sol : les différentes étapes pour le réussir

La première chose à faire pour ragréer correctement un support est de préparer ce dernier. A cet effet, on vérifiera l’humidité du sol en y collant un carré de plastique souple transparent. La présence de gouttelettes de condensations entre le plastique et le sol au bout de plusieurs heures révèle que ce dernier est humide. Il faudra alors l’isoler avec un film polyéthylène ou à l’aide d’une chape flottante et d’une couche plastique.

La deuxième étape consistera à déterminer le niveau de porosité du sol. Ce dernier déterminera s’il faut ou pas mettre un primaire d’accrochage pour faciliter l’adhérence de l’enduit. Pour le diagnostic, on laisse généralement tomber des gouttes d’eau sur le sol.

Ainsi, le sol est :

  • normalement poreux lorsque l’eau s’évapore entre 1 et 10 min
  • poreux ou « ouvert lorsque le temps d’absorption est inférieur à 1 min
  • non poreux ou “fermé” si le sol absorbe l’eau après 10 min

La préparation du sol passe aussi par l’obstruction de chaque ouverture trouvée sur le support. Les fissures présentes seront également ouvertes en “V”, avant d’être fermées à l’aide d’un mortier colle. Une fois la surface polie et propre, le ragréage devra être préparé en mélangeant les différents éléments et en tenant compte de la surface à recouvrir. On pourra même, en suivant scrupuleusement les instructions, utiliser une mélangeuse électrique pour que l’enduit soit homogène.

Selon le besoin, on utilisera la ponceuse, la truelle lisseuse, la règle, la brosse, le rouleau ou le pinceau, le niveau, la perceuse et autres outils nécessaires. Ces derniers permettront entre autres d’étaler l’enduit qui sera versé sur 1 à 2 m2 à la fois et de le répartir le long des murs. Le niveau servant quant à lui à contrôler la planéité du sol.

Conseils pour bien réussir le ragréage d’un sol

Avant de poser tout revêtement dans la pièce, il faudrait s’assurer que toute la surface soit totalement propre. Il faudra alors la poncer, la nettoyer et ensuite passer l’aspirateur pour aspirer toutes les saletés ou poussières qui y seraient restées. Un dernier dégraissage avec une lessive adaptée permettra de la rendre apte à accueillir le produit de mise à niveau.

De même, pour rendre le travail plus facile, le badigeonnage pourra commencer par le coin de la salle opposé à la sortie et en terminant par celle-ci. On pensera aussi à démonter les plinthes, les portes, les parties friables et à laisser sécher 48 heures, sans marcher dessus. Avant d’appliquer une seconde couche d’enduit, pensez également à ajouter un primaire d’accrochage et à attendre le temps indiqué sur la notice.

Ragréer un sol : A combien revient cette opération ?

Comme tout type de travaux de construction, ragréer son sol nécessite un investissement financier tant pour l’achat des matériaux que pour la rémunération de la main d’œuvre.

Pris donc séparément, les éléments permettant de concocter l’enduit coûtent environ 40 euros pour les 5 litres de primaire d’adhérence prêt à l’emploi. Le rendement pour 5 litres étant fixé à environ 25 m2. Pour le mortier classique auto lissant, le tarif oscille autour de 12 à 20 € le sac de 25 kg.

Ce dernier permettant de recouvrir une surface de 5 m2 approximativement pour une épaisseur de 3 millimètres. Le mortier de ragréage fibré étant vendu 20 % plus cher que le mortier classique, il faudra compter environ 30 euros pour les 25 kg. Le mortier de nivellement étant quant à lui vendu à 6 € pour le m2.

Le travail nécessitant un peu de doigté, il serait préférable de faire appel à un professionnel pour la pose. Ce dernier prendra alors 20 € pour la pose d’un mètre carré d’auto-lissant et entre 25 et 40 € pour le ragréage fibré. A défaut de pouvoir choisir la prestation la moins chère en utilisant un comparateur de devis, on pourra faire baisser sa facture autrement.

En effet, vous pourrez, en remplissant le formulaire ci-dessous, être mis en contact avec des as du bricolage. Ces derniers vous feront profiter de nombreux conseils et même d’une main-d’œuvre beaucoup moins chère qu’avec de l’intervention d’un professionnel.

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