La maison à toiture plate dispose d’une forme de couverture ayant une pente de 5 % au plus. Elle est généralement installée pour les maisons situées dans des zones où il pleut moins.
Il existe sous trois grandes formes selon la position de l’isolant et la membrane d’étanchéité par rapport à la structure portant le toit.
On distingue la toiture chaude, la toiture froide et la toiture inversée. Si la dernière est plus chère malgré le nombre réduit de couches dont elle est composée, les deux autres semblent être plus accessibles.
Quelles sont les caractéristiques des toitures chaudes et froides et comment faire la différence entre ces deux formes de toit ?
À quoi ressemble une toiture chaude ?
Une toiture chaude est une toiture disposant d’un isolant placé sur le support sans aucune lame d’air entre les couches. On retrouve souvent un écran pare-vapeur entre l’isolant et le support.
Cet isolant est protégé par une membrane d’étanchéité. Ce qui lui permet de préserver ses performances thermiques. On peut utiliser une ancienne membrane d’étanchéité dans le cas d’une rénovation.
La technique de pose utilisée n’inclut pas forcément le lestage. Généralement, la membrane d’étanchéité et l’isolant lui-même sont collés ou fixés de façon mécanique. De l’intérieur vers l’extérieur, on a les différentes couches que sont le support, le pare-vapeur, l’isolant et la membrane d’étanchéité (le lestage viendrait après si on devait le faire).
On peut donc opter pour une toiture chaude dans le cas d’une construction neuve ou une rénovation pour laquelle on dispose d’une structure qui ne pourra pas supporter une charge supplémentaire. Pour cette forme de toit, on utilise le verre, la laine minérale ou des plaques de lièges en fibres de bois ou expansés comme isolant.
Un exemple de toiture chaude
La toiture compacte est un exemple de toiture chaude pour laquelle l’isolant est en plaques de verre cellulaire et on le colle au support à l’aide d’un bain de bitume chaud. Pour le collage de la membrane étanchéité, on utilise également le bitume chaud ou de la flamme.
Les couches d’une toiture compacte sont donc le support, le verre cellulaire comme isolant, le bitume et l’étanchéité bitumineuse (avec éventuellement le lestage selon le besoin). Pour un tel toit, il n’y a aucune couche pouvant laisser passer l’eau ou l’air. On peut même faire la pose sans le pare-vapeur, les joints entre les plaques et l’isolant lui-même étant étanches à la vapeur.
À quoi ressemble une toiture froide ?
La toiture froide est une toiture plate pour laquelle l’isolant est posé sous le support avec une lame d’air ventilée entre les deux. De l’intérieur vers l’extérieur, l’ordre des différentes couches est le suivant : le plafond, le pare-vapeur, l’isolant, la lame d’air ventilée avec l’air extérieur, le support et la membrane d’étanchéité.
Il y aura éventuellement le lestage comme dans le cas de la toiture chaude. Cependant, contrairement à cette dernière, on retrouve ici une lame d’air et l’isolant est sous (et non sur) le support. Toutefois, la grande différence se trouve être la présence de ventilation.
Toiture froide : pourquoi l’éviter ?
La toiture froide est de moins en moins installée pour plusieurs raisons, la principale étant la défaillance de l’isolation. En effet, installer un isolant permet d’économiser environ 30 % d’énergie.
Mais, lorsque le système est défaillant, on n’en tire aucun avantage et c’est souvent ce qui s’observe avec une toiture froide. Il se crée une condensation interne de la vapeur venant de l’intérieur dans l’isolant, dans la lame d’air ou sur le support (entrainant un surrefroidissement).
La conséquence de ce phénomène est la détérioration de l’isolant (qui perd en performance). On observe aussi l’apparition des moisissures, le gel, le ramollissement ou le décollement des matériaux et la pourriture des planchers.
Les cas similaires à la toiture froide qui sont à éviter sont entre autres :
- L’isolation par l’intérieur où l’isolant est placé sous le support
- L’isolation dans le faux plafond où l’isolant est entre le plafond et le vide du plafond qui précède le support
- L’isolation sous béton de pente où l’isolant est entre le support et le béton de pente
Avantages de la toiture chaude
En matière de prix et d’esthétique, les deux offres à savoir toiture froide et toiture chaude sont presque égales. Toutefois, la toiture chaude permet d’éviter le risque de condensation. Ces avantages se remarquent également au niveau de la ventilation. Elle est une meilleure option dans le cas où il est impossible d’installer une lame d’air ventilée. C’est souvent le cas des toits plats, toits à faible pente ou très pentus ou toits de forme pyramidale.
Ces avantages font de la toiture chaude une option largement encouragée par les professionnels. Ils sont d’ailleurs les mieux placés pour indiquer le type de toit qui convient pour une habitation. Qu’il s’agisse d’une rénovation ou d’une construction neuve, il y a plusieurs aspects à prendre en compte pour faire son choix.
Quels sont les critères de choix ?
Dans le cas d’une toiture froide, il faut avoir une installation qu’on peut ventiler. En outre, on doit être sûr que les orifices de ventilation ont les dimensions qu’il faut. On ne peut pas envisager une toiture chaude pour une piscine à cause des risques de condensation de la vapeur d’eau, mais elle serait parfaite dans le cas d’un entrepôt.
Elle ne convient pas pour les plafonds suspendus où il faut nécessairement percer le pare-vapeur. Par contre, une toiture chaude est la meilleure option pour une toiture dont la forme ne permet pas la ventilation.
En résumé, le choix entre toiture chaude et toiture froide doit se baser sur la possibilité d’une bonne gestion de l’étanchéité de l’air et du pare-vapeur et d’une bonne ventilation. Il faut aussi préciser qu’une pente minimum de 2 cm/m est nécessaire pour une toiture chaude.
Il est important de rappeler que la différence de prix n’est pas importante entre les deux options et qu’on peut également transformer une toiture froide en une toiture chaude pour plus de performance. De tels travaux permettront de refaire l’isolation pour éviter les 30 % de perte de chaleur enregistrée au niveau du toit et faire des économies en énergie.