Chéneau toiture : prix pour la réalisation d’un chéneau métal, pvc ou zinc

Tout savoir sur la réalisation d'un chéneau de toiture. Quel matériau choisir ? Quel budget prévoir pour la pose par un couvreur professionnel ? Quelle différence entre chéneau intérieur et extérieur. Nous disons tout dans cet article

cheneau

Très importante pour le confort des habitants, l’isolation de la toiture d’une maison inclut très souvent de nombreux travaux. C’est le cas de l’installation d’un chéneau toiture.

Comprise dans la réalisation du gros œuvre, cette dernière joue en effet un très grand rôle dans l’étanchéité du toit auquel elle est raccordée. Mais avant d’opter pour cette solution, il faut se renseigner sur ses différentes caractéristiques ainsi que sur le prix de sa mise en œuvre.

Chéneau toiture : description et présentation

Un chéneau toiture, au même titre que la gouttière rampante ou la gouttière pendante, est l’un des nombreux systèmes utilisés pour l’évacuation d’eau pluviale sur le toit. Il se présente sous la forme d’un conduit en U posé entre deux versants, à la base de la toiture. En fonction de certains paramètres, il peut être placé en dessous d’un pan de mur ou adossé contre celui-ci.

De façon générale, le métal et le zinc sont les matériaux utilisés pour le fabriquer. Il peut toutefois être en cuivre, en PVC, en zinc, en aluminium, en pierre, en terre cuite ou en bois recouverts de plomb. Les trois dernières formes sont celles retrouvées sur les constructions anciennes.

Dans tous les cas, l’installation est faite généralement dans les anciennes bâtisses ou maisons de grandes tailles ayant plusieurs pans de toitures. Elle sert alors à recueillir et reverser les eaux pluviales dans une gouttière ou à les évacuer directement vers les tuyaux de descente ou les gargouilles. C’est donc un système de collecte qui empêche l’eau de former des mares sur le toit ou de s’accumuler sur le sol.

Installation du chéneau toiture : les procédés utilisés

Par abus de langage ou par usage régional, le chéneau toiture est souvent confondu à la gouttière. Alors que ce sont deux choses complètement différentes. En effet, directement intégré à la structure de la toiture, le premier est plus épais, plus solide, durable, et surtout très discret.

cheneau toiture schema

Pendant ce temps, le second est un petit chéneau plus étroit, plus léger qui a été suspendu au toit grâce à des crochets. Il est donc visible depuis le bas du bâtiment.

Lors de l’installation, la position d’un chéneau toiture dépend du matériel avec lequel il a été fabriqué, des habitudes locales, de l’angle d’inclinaison du toit et surtout du type de climat. A cette fin, deux procédés différents sont utilisés. Ils succèdent généralement à la mise en œuvre d’un coffrage et/ou à d’autres aménagements bien spécifiques.

La première méthode consiste donc à encaisser le conduit entre deux pans de toiture ou entre un mur et un pan de toiture. Il faudra alors réaliser un coffrage pour soutenir le chéneau. L’autre option est de l’appuyer sur entablement solide en béton, en plâtre ou en pierre sur lequel on peut marcher pour des travaux d’entretien. L’appui peut être aussi en bois. Dans ce cas, la structure n’est pas assez solide et est dotée d’une largeur plus petite.

Efficacité du chéneau toiture

La performance d’un chéneau toiture est calculée en fonction de plusieurs éléments. En effet, la capacité d’évacuation est définie par ses dimensions incluant la longueur, la profondeur et la largeur supérieure. Elle est également fonction de son développé, de sa forme, de sa hauteur et de ses relèvements avant et arrière. Ses différentes mesures doivent alors s’adapter à la surface des pans des toitures à desservir.

Parfois, des raccordements sont utilisés lors des travaux. Dans ce cas, il est préférable de bien réaliser les soudures entre ses raccords afin de limiter les dégâts et les fuites qui se révèlent être difficiles à réparer. De même, avant l’installation du chéneau toiture, tous les détails concernant sa pente doivent être correctement vérifiés. Ce qui évitera de démonter l’ensemble de l’installation en cas de problème.

Les différents types de chéneaux toiture utilisés

Selon leur disposition sur le bâtiment et sur la toiture, on distingue le chéneau toiture intérieur et celui posé à l’extérieur. Dans tous les cas, la construction doit comporter un orifice de trop-plein qui empêchera l’eau de s’infiltrer dans le bâtiment lors de l’obturation du conduit d’évacuation.

  1. Chéneau extérieur revêtu d’une étanchéité : souvent en béton ou en bois, ce conduit est recouvert du même revêtement que celui appliqué à la toiture. A la jonction des deux éléments, un raccord astucieux des couches permet de faciliter l’écoulement de l’eau.
  2. Chéneau intérieur encaissé dans la toiture : connu pour être le vrai chéneau intérieur, ce type de réalisation est le plus utilisé. Il présente néanmoins de grands risques d’infiltrations. On lui préférera la noue.
  3. Chéneau intérieur encaissé dans la toiture : encore appelé noue, ce type de conduit sert à réduire considérablement les risques d’infiltrations. Pour ce faire, sa pente sera orientée vers l’avaloir grâce à des pointes-de-diamant réalisées avec des panneaux ou un mortier isolant.
  4. Chéneau intérieur installé le long d’un mur extérieur : ce dernier permet d’évacuer les eaux pluviales par l’intérieur du bâtiment. La réalisation est alors faite dans la forme de pente ou au niveau du mur de parement en diminuant la couche d’isolant. Des précautions sont aussi prises pour éviter toute nuisance olfactive, infiltrations d’air, humidification dans le cas d’un refoulement de l’égout et condensation diverse.

Combien prévoir pour l’installation d’un chéneau toiture ?

Assez difficile à trouver sur le marché, le chéneau toiture ne se vend pas non plus par les particuliers. Ledit accessoire n’est en effet disponible que chez les vendeurs spécialisés. On peut également décider de le faire confectionner selon les mesures et les autres données du toit concerné. Dans ce cas, le coût à prévoir sera nettement plus élevé.

Le prix du chéneau toiture en lui-même dépend en grande partie du matériau utilisé pour sa réalisation.

Ainsi, il faut compter entre 25 et 30 € par mètre linéaire pour un modèle en PVC. En zinc, le coût oscille entre 70 et 100 € et entre 115 et 140 € pour des conduits en cuivre plus chers, mais avec des capacités inégalables.

Pour une touche de modernité, on peut utiliser celui en aluminium qui coûte entre 70 et 100 €. Il existe également des chéneaux en polyester disponible entre 15 et 20 € le mètre linéaire et ceux galvanisés entre 30 et 40 €.

Après l’achat, il faut également prévoir les frais d’installation qui eux varient d’un spécialiste à une région. En effet, les zingueurs professionnels sont les artisans habilités à effectuer la pose des conduits.

En plus de leur prestation, ces derniers ont également la compétence pour conseiller sur le type de procédés à utiliser selon la configuration du toit, celle des lieux et les usages régionaux. Dans le cas des modèles en zinc, l’installation et les fournitures y compris coûtent entre 60 et 90 le mètre linéaire.

Ce tarif peut éventuellement augmenter ou diminuer selon :

  • le matériau
  • le chantier
  • les dimensions du chéneau
  • les régions
  • les difficultés d’accès au toit
  • la surface du toit.

L’estimation du budget à prévoir n’étant pas fixe, il est conseillé de demander directement les tarifs des zingueurs de sa région. A défaut, on pourra consulter plusieurs artisans afin d’obtenir des devis fiables et personnalisés pour le même type de prestation. Cette solution permet de comparer les différents prix, de choisir le plus bas et de réduire ainsi le coût de la facture de mise en place d’un chéneau toiture neuf.

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