L’isolation d’un plafond est à faire pour 2 raisons principales : limiter les pertes de chaleur et éviter d’être dérangé par les bruits extérieurs.
En effet, on est très souvent gêné par les bruits extérieurs qui peuvent provenir des logements situés au-dessus de soi lorsqu’on vit en appartement.
Il est vrai que ces travaux nécessitent un investissement conséquent, mais ils sont quand même importants si l’on veut réduire sa consommation d’énergie et être parfaitement tranquille chez soi.
Comment isoler son plafond ?
Il n’y a qu’une seule manière efficace pour isoler son plafond : c’est d’y ajouter en dessous ou par-dessus (donc avant la pose du plafond) un matériau isolant.
Mais attention, il ne faut pas oublier que certains modèles de plaques BA13 couramment utilisées pour la fabrication des plafonds sont déjà conçues de sorte à fournir une isolation thermique et acoustique convenable.
Au lieu de faire des dépenses supplémentaires, il vaut mieux se renseigner auprès d’un professionnel pour savoir s’il est nécessaire d’isoler son plafond d’une part, et d’autre part pour bien choisir l’isolant à poser.
Les différents types d’isolant pour plafond
Il existe plusieurs types d’isolants pouvant être utilisés pour isoler un plafond. Toutefois, on ne présentera ici que ceux qui sont réellement performants et adaptés pour l’isolation d’un plafond, d’un faux plafond ou d’une dalle (en appartement par exemple).
La laine de verre, l’isolant de plafond par excellence
La laine de verre est l’isolant n°1 des plafonds du point de vue de la qualité et des performances. Elle est perméable, résistante et incombustible.
Disponible en rouleau de 100 mm, elle coûte entre 5 et 12 euros le mètre carré selon son épaisseur.
Le liège, un isolant indestructible
Classé en 2nde position, le liège a l’avantage d’être imputrescible et hydrofuge.
C’est également un excellent isolant pour plafond. Il coûte entre 20 et 30 euros le mètre carré, le prix variant en fonction de l’épaisseur et de la densité.
La perlite, un isolant qui offre un bon rapport qualité/prix
Les performances en isolation de la perlite se situent légèrement en dessous de celle du liège. Toutefois, elle a de gros atouts, notamment le fait d’être ininflammable et imputrescible.
Non toxique et inerte, c’est un bon compromis pour isoler son plafond du point de vue thermique et acoustique. Elle est vendue à un tarif allant de 20 à 30 euros le mètre carré.
Les fibres de bois, l’isolant par excellence des dalles
Si le plafond de la maison est plutôt une dalle, il n’y a pas à hésiter : le meilleur isolant qu’on puisse choisir est la fibre de bois. Ecologique, recyclable et renouvelable, la fibre de bois est un isolant qui a d’excellentes performances.
En plus, elle ne coûte pas cher : on en trouve dès 15 euros le mètre carré pour des rouleaux de 100 mm d’épaisseur.
L’ouate de cellulose pour isoler les faux plafonds
Derrière les fibres de bois, on retrouve l’ouate de cellulose. Ignifugée, elle constitue un bon isolant naturel. Elle est vendue à 20 euros le mètre carré pour des rouleaux de 100 mm d’épaisseur.
Note : les autres isolants connus sont le chanvre, la laine de coton et le polystyrène. Le chanvre et la laine de coton sont de bons isolants, mais ils sont davantage adaptés pour l’isolation des combles et des toitures. Quant au polystyrène, ses performances en isolation sont carrément médiocres. Il vaut mieux l’éviter, que ce soit pour les toitures, les combles ou les plafonds.
Combien coûte la pose d’un isolant pour plafond ?
La pose d’un isolant pour plafond coûte entre 25 et 40 euros l’heure sans la TVA. Il faut ajouter à ce coût le prix d’achat de l’isolant et celui des fournitures, sans oublier la TVA et le forfait déplacement du professionnel.
Au final, cela revient à un budget moyen de 2 000 euros pour effectuer l’isolation de son plafond.
Comparez les devis pour l’isolation de votre plafond
Parce que les prix varient d’un professionnel à l’autre, il est souvent intéressant de comparer les offres de plusieurs entreprises afin de bénéficier des meilleurs tarifs.
Limiter ses dépenses d’isolation en demandant une aide
Les travaux d’isolation peuvent être subventionnés par les aides de l’ANAH lorsqu’ils interviennent dans le cadre d’une amélioration énergétique (isolation thermique) du logement.
Pour savoir si l’on est éligible à une aide ou non, on peut se rapprocher des services de sa municipalité ou des points focaux départementaux qui proposent toutes les informations utiles sur les aides.
Cependant, si l’on souhaite bénéficier d’un aide, il faudra que les travaux soient exécutés par un professionnel certifié RGE, et celui-ci doit également prendre en charge l’achat de tout le matériel. Sinon, il sera impossible de profiter de la TVA à taux réduit de 7 ou 10 %.
Poser soi-même son isolant de plafond
Poser soi-même son isolant de plafond est une solution intéressante quand on n’a pas de grands moyens et quand on n’est pas éligible aux aides administratives. Pour le faire, il faudra bien entendu s’équiper du matériel adéquat, c’est-à-dire qu’il faudra se procurer en plus de l’isolant :
- Des rails
- Une règle de maçon
- Du ruban adhésif
- Une perceuse-visseuse
- Un marteau
- Un niveau à bulle
- Une pince à sertir
- Une grignoteuse
- Un couplène (couteau à double tranchant)
- Des chevilles adaptées au plafond
Il faut un budget moyen de 500 euros pour l’achat ou la location du matériel présenté plus haut.
Commencer la pose de son isolant de plafond
En général, on isole un plafond en mettant les lames d’isolant entre le vrai plafond du logis et un faux plafond réalisé en plaques de plâtre BA13. Cette méthode est assez facile à suivre.
La première étape consiste, pour ne pas faire d’erreur, à tracer un plan de son plafond sur papier. Ensuite, on commence par dresser l’ossature de l’isolant à l’aide des rails et des chevilles. Les chevilles sont à poser tous les 40 cm pour que l’armature soit solide… Et il faut régulièrement vérifier que la construction soit droite et solide.
Une fois l’armature construite et l’isolant bien en place, on passe à présent à la pose des plaques de plâtre. Celles-ci doivent être posées perpendiculairement à leur armature et par-dessus l’isolant.
Pour plus de solidité, on les fixe avec des vis tous les 30 cm en évitant les bords des plaques de plâtre. Les plaques sont en effet très fragiles au niveau des bords, et si l’on ne les manipule pas avec précaution, elles risquent d’être abîmées.
Pour finir, on passe un joint spécial placo-plâtre qui doit recouvrir toutes les têtes de vis. Un enduit spécial plâtre est appliqué en seconde position, puis la peinture ou le revêtement final choisi pour décorer le plafond peut être passé sur les plaques.
Note : la pose d’un faux plafond suspendu (tel que décrit plus haut) doit respecter la norme NF EN 20140-09. Celle-ci stipule que le vide d’air dans le plafond doit être compris entre 650 et 760 mm.
Dans le cas où le plafond concerné est une dalle, ou est déjà entièrement monté, il faut faire appel à un professionnel ou tout au moins prendre conseil auprès d’un expert pour avoir moins de difficultés au cours de la pose de l’isolant.
Ainsi, on sait désormais qu’il est utile d’isoler son plafond pour limiter les pertes de chaleur d’une part, et d’autre part pour une meilleure isolation acoustique. Avant de lancer le chantier, il faut toujours demander un diagnostic acoustique et prendre conseil auprès d’un professionnel pour savoir quel type d’isolant est adapté à son plafond.
Ensuite, on a 2 options, celle d’acheter l’isolant (à partir de 5 euros le mètre carré pour la laine de verre) et de le monter soi-même, ou celle de le faire poser par un professionnel.
La pose professionnelle d’un isolant pour plafond coûte cher (de 20 et 40 euros de l’heure), mais les coûts peuvent être allégés si l’on bénéficie d’une aide, et si l’on compare différentes offres pour sélectionner la moins chère.
Sinon, on peut très bien monter son isolant soi-même en suivant les conseils du fabricant et ceux de l’expert qui a effectué le diagnostic antérieur aux travaux.