Le shingle est un matériau de couverture de toiture originaire des Etats-Unis. Couramment appelé bardeau bitumeux en France, son apparence est très semblable à celle de l’ardoise, même s’il est plutôt composé de feuilles d’asphalte, de fibres de verre et de granulés.
Il est peu couteux, facile à poser et plus léger que l’ardoise. Cependant, il n’est pas toujours conseillé de l’utiliser pour couvrir une maison habitable, car ses performances en isolation thermique sont quasiment nulles.
Principaux avantages du shingle
Le shingle ou bardeau bitumeux est un revêtement accessible en divers coloris (vert, rouge, jaune, vert, gris, noir, etc.), et qui s’adapte bien aux toitures dont la pente est supérieure à 20% (ou 9°). Son rendu très esthétique lui permet d’être utilisé à la fois comme matériau de décoration et comme protection de toiture.
Il ne nécessite pas d’entretien particulier, résiste parfaitement aux flammes et est très facile à poser. Le cout d’achat du shingle est également très abordable, car il faut seulement entre 8 et 15 euros le mètre carré au maximum pour s’en procurer dans les commerces spécialisés.
Principaux inconvénients du shingle
Le shingle a également des inconvénients non négligeables dont il faut absolument tenir compte avant de choisir d’en installer comme couverture de toiture.
- Il est fragile quand il n’est pas bien posé et sensible aux variations de température (il s’étend et ondule en période de chaleur ou se rétracte en hiver sous le gel)
- Il a une durée de vie moyenne de 25 ans, ce qui est relativement court pour une toiture, comparativement à l’ardoise qui peut durer jusqu’à 100 ans
- Il n’offre aucune isolation thermique
Pourquoi faire alors le choix d’une toiture de shingle ?
On remarque que le shingle n’a pas une durée de vie très élevée, et qu’il n’offre pas d’isolation thermique. Ces 2 défauts le rendent inapproprié pour les logements durables et peu énergivores que l’on souhaite avoir actuellement.
Ainsi, soit on utilise le shingle pour couvrir un bâtiment non habité et qui n’a pas besoin d’isolation, soit on s’en sert pour couvrir un toit de petite dimension sous lequel on installe une sous toiture avec une excellente isolation thermique.
Sinon, le shingle convient davantage pour couvrir un abri de jardin, une cabane, un atelier, un garage indépendant de la maison, une remise, etc.
Les techniques de pose du shingle
On peut poser le shingle de 3 manières différentes, mais ce sont plutôt les 2 premières méthodes qui sont régulièrement appliquées par les professionnels.
La pose à l’américaine du shingle
La pose dite « à l’américaine » consiste à fixer au moyen d’agrafes ou de clous les plaques ou panneaux de shingle sur l’ossature bois de la charpente qui est auparavant recouverte par un film d’étanchéité. C’est la technique la plus simple et celle qui est souvent conseillée aux bricoleurs quand ils veulent eux-mêmes prendre en charge la pose de leur toiture de shingle.
La pose à la française du shingle
La pose dite « à la française » consiste quant à elle à poser les plaques de shingle à l’aide de crochets ou de liteaux, comme on le fait pour les panneaux d’ardoise. Cette méthode est plus complexe à mettre en œuvre et plus longue également. De plus, quand elle est mal réalisée, elle pose immédiatement des problèmes d’étanchéité, d’où la nécessité de la confier à un professionnel.
La pose collée du shingle
Très rare, cette méthode de pose consiste à coller les panneaux de shingle sur l’ossature bois de la charpente au moyen d’une colle spéciale. Elle est efficace, mais en cas de défaut ou de panneaux brisés, il sera très difficile d’enlever les panneaux défectueux pour les remplacer, ou même de changer la toiture quand elle sera usagée.
Quel est le cout de la pose professionnelle d’une toiture en shingle ?
Un professionnel prendra en moyenne 15 à 20 euros le mètre carré pour poser un toit en shingle. Comme ce matériau est surtout utilisé pour de petites toitures, le prix de revient de la pose n’est pas trop élevé en fin de compte. Les bricoleurs peuvent aussi se simplifier leur tâche de pose en achetant les kits de pose de shingle qui sont vendus à un peu moins de 100 euros.
Cependant, le tarif moyen de la pose professionnelle peut varier d’une région à l’autre et d’un artisan à l’autre. On sait par exemple que les travaux du bâtiment coutent plus cher en Ile-de-France que dans les autres régions de l’Hexagone.
Au lieu de s’adresser au premier artisan que l’on trouve, ou alors de faire venir un professionnel de très loin (cela augmente le cout de la main-d’œuvre), on peut demander plusieurs devis à comparer. Les devis sont délivrés gratuitement par les professionnels, et après étude de chacun d’eux, on peut choisir celui qui offre une prestation de qualité à bon prix.
Note : À priori, il n’y a pas de restriction régionale en ce qui concerne la pose d’un toit en shingle. Cependant, pour éviter toute déconvenue, il est recommandé de prendre connaissance du Plan local d’Urbanisme. Celui-ci spécifie généralement le type de toiture et la couleur à adopter en fonction des réalités socioculturelles et climatiques de la région dans laquelle on réside.
Conseils pratiques pour réussir la pose clouée de sa toiture de shingle
Pour réussir la pose de sa toiture de shingle, il est important de disposer du bon matériel. Un pistolet à clous est recommandé pour pouvoir fixer rapidement et efficacement les panneaux de shingle.
En outre, l’ouvrier doit se protéger les mains avec des gants et les yeux avec des lunettes. Il doit également disposer d’une échelle ou d’un escabeau solide.
Ne pas oublier de traiter le bois de la charpente et d’étendre le film d’étanchéité
La première étape, avant d’étendre le film d’étanchéité sur la charpente, revient à traiter le bois de cette dernière. En effet, une fois le shingle posé, il sera très difficile d’appliquer les traitements d’entretien au bois de charpente.
On commence donc par appliquer un produit bactéricide et si besoin un traitement hydrofuge au bois. Celui-ci doit sécher complètement avant qu’on n’étende le film d’étanchéité qui sera maintenu par du ruban adhésif.
Poser les panneaux de shingle en 2 couches superposées
Ensuite, on procède au découpage des panneaux de shingle. La pose de ces derniers doit toujours être effectuée du bas vers le haut en commençant au bord de la toiture. Pour plus de sécurité, la bordure de cette dernière doit être recouverte de zinc afin de résister aux intempéries.
Quant aux panneaux de shingle, ils sont à poser en 2 couches, le premier avec sa face externe tournée vers l’intérieur du bâtiment et le second la face externe tournée vers le ciel. Les 2 faces internes sont alors accolées l’une à l’autre au moment de la fixation.
En résumé, le shingle est un revêtement pour toiture semblable à l’ardoise, mais tout de même très différent et vendu à petit prix. Il a l’avantage d’être disponible en plusieurs couleurs, et on peut facilement le poser soi-même quand on maitrise quelque peu les règles de bricolage.
Il s’adapte bien aux petites toitures et aux toits à faible pente, mais il n’est pas recommandé pour les résidences et maisons individuelles à cause de son défaut d’isolation thermique. On s’en sert donc pour couvrir tous les autres bâtiments annexes d’une résidence, comme les abris de jardin, les saunas, les ateliers, les cabanes de débarras, les écuries, etc.
Le shingle est vendu à un prix allant de 8 à 15 euros le mètre carré. Sa pose par un professionnel coute environ 15 à 20 euros le mètre carré, shingle, fournitures et accessoires de pose étant inclus dans le tarif.
Cependant, il ne s’agit pas d’une toiture durable comme l’ardoise qui peut durer plus de 100 ans. Il est quasiment obligatoire de la changer tous les 25 ans parce qu’elle se détériore considérablement passé ce délai.