Professionnel RGE : comment le reconnaître et comment le devenir

Tout savoir sur les artisans reconnus Garant de l’Environnement ainsi que les différents labels RGE : qualification, coût, certification

label rge

L’État français a adopté depuis 2011 divers décrets et plusieurs lois en faveur de la rénovation énergétique.

Parmi ces exigences, on retrouve la qualification et le label RGE qui sont désormais requis pour tous les travaux ayant trait à la rénovation énergétique. Cela dit, un professionnel qui exerce dans le domaine de la construction, de l’énergie solaire ou du chauffage ne peut se passer de cette référence.

En outre, l’État exige, pour octroyer son crédit d’impôt à la rénovation énergétique, que les professionnels en charge des travaux soient des professionnels RGE.

Professionnel RGE : qu’est-ce que c’est ?

Avant tout, il faut d’abord définir le sigle RGE qui signifie « Reconnu Garant de l’Environnement ». Ainsi, un professionnel RGE est, en d’autres termes, un professionnel qui dispose de la référence ou du label « Reconnu Garant de l’Environnement ».

Le Label RGE est quant à lui une référence que tous les professionnels exerçant dans les domaines d’installation d’équipements d’énergies renouvelables doivent avoir. Il signifie globalement que le professionnel ou l’artisan qui le détient est capable d’effectuer des travaux permettant à terme d’économiser de l’énergie. C’est une garantie pour les particuliers qui obtiennent ainsi la certitude de consommer moins d’énergie tout en bénéficiant du même confort qu’auparavant.

Actuellement, les professionnels, les artisans et tous ceux qui exercent dans la maîtrise d’ouvrage et dans les secteurs d’activités connexes sont concernés par le label RGE. Ainsi, tous les corps de métiers ci-après doivent l’avoir : maçons, plaquistes, menuisiers, ingénieurs du bâtiment, installateurs de panneaux solaires photovoltaïques ou non, chauffagistes, etc.

Note : le Label RGE n’est pas une obligation en principe. Mais puisque l’État exige cette référence pour octroyer son aide à la rénovation énergétique, tous les professionnels qui ont la possibilité de payer les frais d’obtention du label le font pour continuer d’obtenir des marchés publics ou privés. C’est ce qu’on appelle l’éco-conditionnalité.

Quels sont les organismes qui délivrent le label RGE ?

Un professionnel peut en fonction de son corps de métier obtenir le label RGE auprès de 3 structures différentes. Il peut l’avoir :

  • Auprès de son association professionnelle s’il s’agit de la CAPEB (qui délivre le label ÉCO ARTISAN) ou de la FFB (qui délivre le label Pros de la Performance Energétique)
  • Auprès de Qualit’ENR qui accorde le label à tous ceux qui exercent dans le secteur des énergies renouvelables

Dans ce cas-là, le nom du label RGE dépend du type d’installations réalisées par le professionnel.

  1. Ceux qui effectuent des installations solaires thermiques reçoivent le label Quali’Sol
  2. Ceux qui effectuent des installations solaires photovoltaïques reçoivent le label Quali’PV
  3. Ceux qui font des installations de bois énergie reçoivent le label Quali’Bois
  4. Ceux qui font des installations de pompes à chaleur reçoivent le label Quali’Pac
  5. Ceux qui font des installations de systèmes de chauffage géothermique reçoivent le label Quali’Forage

En plus de ces certifications, d’autres accréditations sont également reconnues par le label RGE, ou appelées certifications RGE. Il s’agit de :

  • Les certifications Qualibat et Certibat qui concernent un bouquet de travaux dans la rénovation énergétique et dans le bâtiment ;
  • La certification Qualifelec pour ceux qui font de l’électrotechnique. Elle est toujours suivie d’une mention spécifique : « économie d’énergie », « solaire photovoltaïque »
  • La certification Cequami qui est délivrée aux bureaux d’études, gros constructeurs, architectes, etc.

Particuliers : comment savoir si votre professionnel dispose de la bonne qualification ?

Tout compte fait, il y a 11 qualifications différentes qui sont reconnues comme label RGE, en fonction du corps de métier et de la spécialisation du professionnel. A priori, un professionnel exerce son métier dans un domaine bien précis, et il obtiendra toujours la certification RGE associée. Il n’y a donc pas de souci à se faire à ce sujet.

Mais s’il s’agit de demander les services d’une entreprise polyvalente ou d’un architecte, c’est à ce moment que la difficulté se présente. L’idéal est de se renseigner, en demandant simplement pour quel type d’activités le professionnel dispose de la qualification RGE.

En outre, celle-ci doit être inscrite bien visiblement sur le devis ou la proposition de budget des travaux. Ce sont des points importants à vérifier pour s’assurer de ne pas faire une erreur, surtout quand on effectue un dossier de demande de crédit d’impôt pour la rénovation énergétique.

Professionnels : comment devenir professionnel RGE ?

Avant tout, le professionnel doit choisir l’organisme ou la structure qui va lui délivrer la certification. Ensuite, il doit instruire une demande et un certain nombre d’informations :

  • Données fiscales et sociales, adresse et coordonnées complètes
  • Dossier d’assurances professionnelles pour l’activité ou les domaines d’activités qu’il souhaite qualifier
  • Liste complète de ses moyens techniques, matériels et humains (compétences humaines dont il dispose et matériel à disposition pour travailler sur le terrain)

Ensuite, le professionnel se rend lui-même disponible pour suivre la formation préalable, ou alors désigne un collaborateur au sein de sa structure pour le faire. Selon l’organisme sélectionné, le professionnel ou son collaborateur (référent technique) pourra suivre :

  • La formation FEEBAT RÉNOVE qui est recommandée pour tous ceux qui veulent obtenir leur certification ÉCO ARTISAN, Pros de la Performance Energétique, Qualibat ou Qualifelec
  • La formation Qualit’ENR pour ceux qui veulent une certification dans le domaine des énergies renouvelables

Cette formation est essentielle pour réussir le test d’évaluation qui se déroule sous la forme de QCM (Question à Choix Multiples).

Le professionnel devra aussi fournir un rapport complet et détaillé de son expérience sur 4 chantiers qu’il a réalisés, chantiers sur lesquels il aurait mis en œuvre ses compétences dans le domaine pour lequel il veut recevoir la certification. La structure en charge de son dossier se déplacera sur chacun de ces chantiers pour effectuer des audits.

C’est au terme de toutes ces étapes que le professionnel peut recevoir son label RGE pour une durée de 4 ans, mais il est tenu de fournir chaque année un dossier complet sur sa situation administrative.

Combien cela coûte-t-il de devenir un professionnel RGE ?

Les tarifs d’obtention de la certification varient d’un organisme à l’autre. Mais globalement, il faut compter une dépense de 130 à 500 euros pour les formalités liées au dossier. Le stage de formation préalable au test de qualification coûte environ 1000 euros, et chaque année, l’organisme qui a délivré le label fait payer des frais allant de 150 à 250 euros.

Au total, il faut donc disposer d’un budget de 1200 à 1500 euros pour devenir professionnel RGE, et être prêt à payer 150 à 250 euros par an auprès de la structure qualifiante.

Pour terminer, il faut simplement retenir qu’un professionnel RGE est un artisan ou un technicien qui dispose d’une certification RGE. Les certifications RGE sont variées et délivrées par diverses structures.

L’important, pour ne pas s’y perdre, est de se renseigner et de vérifier que le professionnel ou l’artisan qu’on veut engager a effectivement une certification RGE dans le domaine d’activités pour lequel il veut offrir une prestation.

On peut également se rapprocher des points focaux départementaux, ou du bureau de sa commune pour consulter la liste des professionnels RGE de sa région.

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